samedi 4 novembre 2017

Les chiens : que du bonheur !

Ah ! Les gentils toutous.
Bien des gens en sont fous.
Ils les aiment souvent
Bien plus que des enfants.
Chaque propriétaire
Dit son chien exemplaire.
Gardien de la maison,
Fidèles compagnons,
Petit, moyen ou grand,
Gentil, obéissant,
Il n’aboie pas pour rien,
Fait caca au jardin,
Urine dans son coin,

Indicateur sonore.
Au sud ouest, j’ai un voisin,
Un chien bleuâtre un peu chagrin.
Il ponctue les allées venues,
De son maître un peu bourru,
De jappements parfois stridents,
Qui me donnent son emploi du temps.

A nord, c’est un Border Collie,
Dressé fréquemment à grand cris,
Qui m’adresse ses aboiements,
Dés qu’au jardin je fais néant;
Et sa maîtresse le rappelle
Avec une voix de crécelle.

Une rue dessous, quelques pitbulls,
Vous agressent sans préambule.
La chaîne tient ? Tant mieux pour vous.
Si elle lâche, jambe à ton cou !
Est-ce pour faire fuir les voleurs,
Où protéger quelques fraudeurs ?

Le facteur, lui, est signalé
Dés qu’il entre dans le quartier.
On peut suivre son avancée
À la voix de ces canidés.
Avis à la population,
Courrier en notification !

Au moindre passant qui passe,
Tous se crèvent la paillasse
Pour informer tout le quartier
Qu’il pourrait y avoir danger.
Mais que nenni, les chiens aboient,
Même si les passants restent cois.

Protection rapprochée
Pour la santé, allez marcher
Dans une zone aménagée,
Où le panneau chien interdit,
N’arrête pas ces chers amis.
En liberté ou bien en laisse,
Ils viennent renifler vos fesses.

Si leur propriétaire est là,
Sans hésiter, il vous dira :
« Ne bougez pas, ne dites rien,
N’ayez pas peur de mon chien ».
En attendant vous êtes figés
Pour satisfaire cet obsédé.

« Ne leur  montrez pas votre peur,
Vous seriez un provocateur ;
Ne fuyez pas, ne courrez pas,
Sinon il vous attrapera … »
Vous êtes sous sa protection,
Mais condamné à l’inaction !

Vous  reprendrez votre footing
Avec l’accord du dog-loving,
Qui vous dira des gentillesses
Si vous n’êtes pas en allégresse
Devant son chien, mignon tout plein,
Qu’il proméne faire ses besoins.

Indicateur olfactif
Beaucoup diront « il fait chez moi »,
Ou « je ramasse son caca ».
Soyez certain, je n’en doute pas,
Mais j’ai encore de l’odorat.

Pour ce petit appartement,
Juste un bout de terrain devant.
Sur une dalle de béton,
Le chien peut faire ses étrons,
Qui sont poussés à coup de jet
Au caniveau qui est tout près.
Je vous en laisse imaginer
Le degré de fétidité.

De l’autre coté, ma voisine,
De son terrain fait des latrines
Où ses chiens font leurs colombins
Pas toujours dans le même coin.
Souvent la brise matinale
Vers mon orifice nasal
Pousse l’odeur ammoniacale
Des ces belles matières fécales.

Vous me direz tout ça est bio,
C’est la nature, c’est écolo.
Dans le compost, ça fait du bien,
C’est plein d’azote pour le jardin.
Pourtant ces crottes nous amènent
Divers éléments pathogènes,
Qui provoquent, ici où là,
Sur la santé quelques dégâts.

Imaginez le volume de caca
Déposé dans le grand Nouméa !
On dénombre 50 000 chiens
Qui font 100 grammes au quotidien.
Ça fait 5 tonnes à la journée
De déjections éparpillées,
Sur les pelouses et les trottoirs,
Dans les caniveaux et les squares.

Que du bonheur !
Mais le plus plaisant des toutous,
C’est la chance qu’ils sèment partout.
Il faut que, par inattention,
Vous écrasiez un bel étron ;
Du pied gauche, bien évidemment,
Pour du bonheur et de l’argent !

Il ne faut pas le faire exprès,
Ça annule tout, car c’est tricher.
Allez donc vous promener,
Dans les quartiers un peu huppés,
Posez le pied sans regarder,
Le Bonheur va vite arriver !