Cette année
2015 fut marquée par le sang
De quelques
gouailleurs, mais aussi d’innocents.
J’avais émis
un vœu qui était très sincère,
Mais trop
irréaliste pour être salutaire. *
Réaction tardive ?
C’est par un
attentat que l’année débuta,
Emballant
les esprits dans une grande « ola ».
Les foules
s’identifièrent à un hebdomadaire
Qui devint
en un jour leur principal repère ;
Et dans la
France entière des crayons furent brandis,
Contre le
terrorisme, comme de sublimes outils.
Mais ces
mines de crayon furent bien peu efficaces
Pour faire
que nos forces soient un peu plus pugnaces.
C’est le
treize novembre, qu’un attentat de masse
Montre alors
au pouvoir l’ampleur de la menace.
Avec ses
avantages et ses difficultés,
L’état d’urgence,
enfin, en France est décrété.
La liberté :
c’est quoi ?
Si c’est par
de l’humour dans un hebdomadaire
Que l’on
peut attiser une nouvelle guerre,
N’en
déplaise à certains logiciens libertaires,
Ce n’est pas
un jet d’encre qui bloque l’adversaire.
Leur propre
liberté en devient outrancière,
Grace à la
protection de forces policières.
Le 30 novembre, Mediapart publie « L'appel des 58 » à l'initiative de Noël Mamère, Jean-Baptiste
Eyraud et Olivier Besancenot. 58 personnalités de différents mouvements,
artistes, intellectuels, députés et responsables politiques lancent un appel à
la liberté « de se réunir, de parler, de se rassembler et de manifester
ses opinions » pendant l'état d'urgence et contre la criminalisation des
mouvements sociaux. Elles exigent « la levée des interdictions de
manifester ».
Les moyens
déployés pour la population,
Restent
proportionnels à la provocation.
Pamphlètistes,
écrivains, et autres barbouilleurs,
Peuvent continuer,
sans avoir vraiment peur ;
Car l’État
leur fourni une garde rapprochée,
Et leur
rends un hommage un peu trop appuyés.
Combien de
beaux parleurs envoyèrent au carnage
Des peuples
embrigadés par quelques crayonnages ?
Parce que la
liberté n’aurait pas de limite,
Parce qu’on
peut tous risquer une belle mort subite,
Parce
qu’avec un crayon et une coupe de champagne,
Le
combattant français est prêt pour la castagne.
Un tel
raisonnement, pour le moins fallacieux,
Circule, par
malheur, chez des gens en haut lieux.
Humanisme sectaire.
L’Europe a
tellement distendue nos frontières,
Qu’elles en
sont devenues une sorte de chimère.
Alors comme
un cancer, le mal s’est installé.
Il s’est
bien intégré dans notre société,
Et par
humanité, on gomme nos repères
Aux profits
de cultures qui sont bien plus sectaires.
Par exemple,
on le voit, notre garde des sceaux,
N’a pas la
volonté de faire son boulot.
Les petits
délinquants et les autres pervers,
Passent dans
les prisons comme des courants d’air.
Quant aux
jeunes djihadistes, elle cherche à expliquer
Qu’ils ne
sont pas fautifs, puisque manipulés.
Par exemple
le fait que la laïcité
S’enlise
aveuglément dans la neutralité.
Car notre
république a pendant des années,
Et encore
aujourd’hui, fait haïr les curés.
Occulté les
vertus dites théologales,
Et de fait
laminé les vertus cardinales.*
Parce que notre morale, dite républicaine,
A dans ses
origines la Terreur et la haine.**
* Vertus
théologales : la foi, l’espérance, la charité.
Vertus cardinales : prudence, tempérance, force, justice
** Pour une vision
politiquement incorrecte de l’histoire, voir le livre
« Deux idoles sanguinaires : la révolution et
son fils Bonaparte » de Léon Daudet.
L’état est
dépassé par l’européanisme.
Le pouvoir
se dilue dans l’électoralisme.
Notre
laïcité lamine la chrétienté,
Préférant
aux églises les nouvelles mosquées.
Quant à
notre justice, elle juge des « affaires »,
Pour elle le
terrorisme n’est pas prioritaire.
En bref,
quand l’État pli, c’est qu’il est presque mort,
Et il tente,
aujourd’hui, d’être un bon croque-mort.
Décorations et indemnisations.
Car cette année
débute par des décorations,
Et on se
réunit en commémoration.
Certains
sont oubliés, d’autres trop adulés,
Des gens sont
encensés pour faire de la fumée.
Le peuple
est attendri par ces décorations,
Même si les
honneurs se prodiguent par légions.
Et les
médias, en boucle, encensent un hebdo
Dont les
ventes, autrefois, approchaient le zéro.
Les familles
en pleurs seront indemnisées.
L’état, officiellement, s’engage à payer
Les soins,
les funérailles, les pretium doloris,
Les dégâts
matériels et tous les préjudices.
Le décès
d’un parent est déjà tarifé
À trente
mille euro, soyez donc rassuré. *
Mais la réalité
est bien plus compliquée,
Il faudra
des papiers et attendre un délai … **
* Le FGTI est « financé par une contribution prélevée sur
les contrats d'assurances de biens, à hauteur de 3,30 euros sur chaque contrat.
Cela passera à 4,30 euros à partir du 1er janvier 2016 » - « Pour la
perte d'un enfant ou d'un conjoint, l'indemnisation peut s'élever aux alentours
des 30.000 euros ».
** « Des procédures sont toujours en cours … pour l'attaque de
Mohammed Merah à Toulouse en mars 2012. ..., nous sommes
extrêmement inquiets ... il va y avoir
des blocages ».
Stéphane Gicquel, SG de la Fédération nationale
des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (Fenvac)
Donner la force au
droit …
Il faut
pourtant, contre les risques d’attentats,
Que les
forces de l’ordre, lorsqu’elles sont sur le tas,
Aient
vraiment les moyens face aux comminations,
D’agir
rapidement et sans circonspection.
Et si elles
prennent en vie, ces « pseudo militaires »,
Il faut les
condamner pour faits de « crime de guerre ».
Par ses
atermoiements et ses débats publics,
Toute la
république est molle comme une chique !
… et faire le
reste.
Et puis en
même temps, il faut traiter le reste,
Afin
d’éradiquer, toutes les nouvelles pestes.
Déficit
budgétaire, chômage et météo,
Aides non
contrôlées, dégrèvements fiscaux, …
Nous avons
une monnaie qui est européenne,
Mais les
écarts sociaux nous mettent à la peine.
Et pendant
ce temps-là, on triture les régions,
En gaspillant
toujours un peu plus de pognon.
Vœux !
2016
commence sur ces mauvais augures,
Mais
gardons, vertueux, un esprit d’ouverture.
Ayons Foi
dans la vie, cultivons l’Espérance
Que tous nos
dirigeants gagnent en clairvoyance.
Qu’ils
sachent conjuguer la Force et la Justice;
Que toutes
leurs promesses soient filles de Prudence,
Et les
budgets publics emplis de Tempérance.
Post Scriptum
I have a dream
today … mais je ne suis pas noir !
Même si j’ai
le droit d’avoir quelques espoirs.
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