lundi 1 décembre 2014

Le droit des crabes !

Les crabes de palétuvier,
Pour deux mois, vont avoir la paix !
Ils pourront se multiplier,
Dans la mangrove, dans leurs terriers.
Le garde-manger de nos enfants
Sera garni encore longtemps.

À première vue c’est rassurant
De protéger l’environnement
En obligeant tous les pécheurs
À préserver cette valeur.
Le garde-manger de nos enfants
Sera garni encore longtemps.

Certes quelques dérogations,
Qui ne sont que des exceptions,
En province Nord, seront données,
Pour des raisons non publiées.
Le garde-manger de nos enfants
Pourrait souffrir dans pas longtemps.

Ajoutez-y les braconniers,
Que les gendarmes vont chasser,
Quand ils auront un peu de temps
Après la course aux délinquants.
Le garde-manger de nos enfants
Sera encore réduit d’autant.

Bref les élus ont décidé
Il n’y a plus qu’à appliquer
Sauf peut-être dans les tribus
Où cette pêche reste un du …
Le garde-manger de leurs enfants
Sera vidé en peu de temps.

Épilogue
La loi est bien, je vous le dit,
Mais elle n’est que flagornerie
Sans les moyens pour l’appliquer
Sans volonté pour sanctionner.
Les crabes doivent rester prudents,
Pour exister encore longtemps.

Post-scriptum
Les gendarmes font ce qu’ils peuvent,
Mais à saint louis les coups pleuvent,
La justice va suivre son cour,
Enfermer deux ou trois vautours,
Qui seront vite relâchés,
Pour des raisons « d’humanité ».

Mais même avec le droit pour eux
Les crabes finiront sur le feu …

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Les Nouvelles calédoniennes du 01/12/14
La pêche aux crabes interdite

À partir d'aujourd'hui, la pêche aux crabes de palétuvier est désormais interdite sur l'ensemble de la Nouvelle-Calédonie. Et ce pour une durée de deux mois, soit jusqu'au 31 janvier 2015. En province Nord, des dérogations pourraient être accordées pour des durées n'excédant pas cinq jours.
 
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Les Nouvelles calédoniennes du 01/12/14
Faits divers : hier matin à la hauteur de Saint Louis, deux cyclistes agressés
Alors qu’ils roulaient hier matin sur la RP1 à hauteur de la tribu, deux cyclistes se sont fait agresser. Projeté au sol, l’un deux a été frappé à terre. Heureusement, une conductrice est intervenue pour évacuer les victimes.
Selon les témoins, cette agression s’est déroulée en marge d’une fête visiblement alcoolisée.

«Un véritable lynchage sur un pauvre homme à terre. » Ce Mondorien admet avoir été choqué par la scène, qui s’est déroulée sous ses yeux, dimanche à 8 heures du matin. « Je roulais sur la RP1 en direction de Nouméa, mais lorsque je suis arrivé à Saint-Louis, j’ai dû m’arrêter. » A une quinzaine de mètres de lui, près du pont qui enjambe la Ty, deux cyclistes sont en train de recevoir des coups. Le plus âgé, un homme d’une soixantaine d’années (lire plus bas), est à terre. Il hurle : « Ce n’est pas moi, je n’ai rien fait ! » Au-dessus de lui, un jeune homme décrit par ce témoin comme un « colosse ».

Attroupement. « Il lui a asséné plusieurs coups de pied et de poing à la tête. Plusieurs habitants sont intervenus, essentiellement des filles et des mamans, pour tenter de calmer l’agresseur. » Les coups pleuvent. La victime, à terre, saigne abondamment. Son ami, lui, reçoit également plusieurs coups en tentant de s’interposer. « J’ai essayé de klaxonner, confie de son côté le conducteur, mais aussitôt, un homme est arrivé et a essayé d’ouvrir ma portière, je n’ai rien pu faire je suis donc parti. ça devenait tendu. En face, une maman a frappé à plusieurs reprises l’agresseur à grands coups de balai. » En quelques minutes, un attroupement de gens de la tribu se forme. L’un des cyclistes est encore à terre. Une conductrice, un quart d’heure après le début de l’échauffourée, s’arrête enfin et embarque les deux victimes. Elle contacte les secours.

Troubles. Les gendarmes sont prévenus et récupèrent les blessés et le témoignage de la conductrice à hauteur du collège Thabor. Le matin même, ils avaient déjà été amenés à intervenir suite à un accident. Selon plusieurs témoins, c’est un scooter qui avait été jeté sous les roues d’un pick-up d’une habitante de Saint-Louis. La conductrice avait été légèrement blessée, mais avait pu revenir à la tribu. « Les circonstances de l’accident restent à déterminer, nuance-t-on du côté de la compagnie de gendarmerie de Nouméa. En ce qui concerne l’agression des deux cyclistes, nous attendons leur retour du CHT Gaston-Bourret pour les entendre et procéder à l’identification de l’individu. » La veille, samedi, c’est un incendie qui avait rendu la progression sur la RP1 quasi-impossible, toujours au niveau de Saint-Louis, tant la fumée était dense.

« Ce sont des femmes qui m’ont protégé »
Les Nouvelles calédoniennes : Comment s’est déroulée l’agression ?
Raphaël : J’étais parti de Nouméa avec Camille pour faire une virée dans le Sud à vélo. Nous avons traversé Saint-Louis, puis nous avons vu, à hauteur de la rivière, un homme sur notre droite sortir des fourrés. Il nous regardait de travers. Je me suis déporté sur la gauche lorsque j’ai compris qu’il allait tenter de nous attraper. J’ai accéléré mais il m’a projeté au sol. S’en sont suivis les coups.

Votre agresseur ne vous a rien dit ?
Absolument rien. Il s’est mis à me frapper. Il était suivi par des amis qui ont tenté de l’arrêter. Camille, qui a réussi à passer, est vite revenu sur ses pas, voyant que j’étais au sol. Il a tenté de s’interposer et s’est fait casser le nez. L’homme est ensuite revenu vers moi. Ce sont les femmes qui se sont mises au milieu pour me protéger. En vain, l’homme était surexcité et alcoolisé.

Comment avez-vous pu vous en sortir ?
Je tiens à dire merci à la seule personne qui s'est arrêtée et heureusement, elle était infirmière et a été très réactive. En stoppant son véhicule, elle a provoqué un bouchon et on a pu nous secourir. Elle a fait preuve de courage.

Êtes-vous toujours sous le choc ?
Évidemment. J’étais passé la veille sans aucun souci. J’ai 64 ans et c’est la première fois que ça m’arrive. Mais ce qui m’a le plus choqué, c’est que lorsque j’étais à terre, un autre homme est arrivé en pick-up. Un « papa » d’une cinquantaine d’années qui, au lieu de nous aider, nous a simplement dit qu’on n’était pas chez nous à Saint-Louis. Qu’on allait se prendre une balle si on restait. De la part d’un vieux, c’est scandaleux.

Jean-Frédéric Gallo

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