jeudi 11 octobre 2012

Les cases : histoire sans parole.


Inspiration :Article des Nlles Calédoniennes 

« Les cases bientôt à quai » du 11/10/2012

Le gouvernement cède,
Les cases vont Quai FED,
Contournant le traité
Qui a été signé.

Les cases en elles-mêmes
Ne sont pas un problème.
C’est la façon de faire
Qui devient mortifère.

Car, par un vrai débat,
Le même résultat,
Et peut-être même plus,
Aurait fait consensus.

Le Kanak veut des blancs
Qu’ils apprennent des  clans,
Les vertus du palabre,
Et des choix équitables !

Mais ils jouent de symboles,
Ne tiennent pas leurs paroles,
Pratiquent le verbiage,
Et ne font que chantage.

Ils invitent les gens
Dans la case commune,
Mais refusent curieusement
Les lois de la commune.

Ces cases vont devenir
Le symbole de « trahir »,
De la part d’une ethnie
Qui n’en sort pas grandie.


Sur le même sujet :

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Article des Nouvelles Calédoniennes du 11/10/2012
« Les cases bientôt à quai »

Après dix jours de discussions et de tiraillements, la solution d’installer les huit cases coutumières sur le quai Fed a été actée hier par le Comité 150 ans après. Le déménagement commencera par celle de l’aire Djubea-Kapone d’ici la fin du week-end.

18 septembre : la ville de Nouméa refuse l’installation des cases pour la Fête de la citoyenneté, sur le parking de la Moselle, avançant des raisons de sécurité.
20 septembre : un protocole d’accord de construction provisoire est signé entre la mairie, le comité, le gouvernement et l’Etat.
22 au 29 septembre : fête de la citoyenneté et ouverture du site au public. Un collectif Une tribu dans la ville se crée et une pétition est lancée pour le maintien des cases.
1er octobre : l’occupation du parking devient illégale.
3 octobre : le gouvernement propose d’installer les cases, quai Fed.
10 octobre : le déménagement est accepté par le Comité et prévu ces prochains jours.

C’est acté. Les huit cases et la maison commune construites sur le parking de la Moselle vont trouver un port d’attache au quai Fed, entre la gare d’embarquement du Betico et le Musée de l’histoire maritime. Sylvestre Newedou, président du comité 150 ans après, missionné par le gouvernement pour organiser la Fête de la citoyenneté, a confirmé le déménagement hier soir.
Après dix jours de statu quo, l’affaire s’est conclue en trois étapes hier. D’abord, le matin, en conseil d’administration du port autonome, présidé par Gilbert Tyuienon, membre du gouvernement, notamment en charge du transport maritime, terrestre et aérien domestique. Le gouvernement ayant proposé au Comité 150 ans après de déplacer les cases au quai Fed, il lui fallait récupérer la pleine propriété de ce terrain donné en gestion au port autonome.
« Le port autonome est un établissement public de Nouvelle-Calédonie et n’a pas à se positionner sur l’installation des cases, précise Philippe Lafleur, son directeur. Le conseil d’administration devait uniquement dire s’il voyait un inconvénient ou pas à rétrocéder ce terrain. Il n’en voyait pas car il n’y a aucun projet dessus. »

Démontage : Le Port autonome conservera seulement une bande de circulation, pour ne pas avoir de discontinuité entre les quais Fed et Ferry.
Cette étape passée, le gouvernement a informé le Comité 150 ans, avant que tous ne se rendent en mairie pour une nouvelle et, a priori dernière, réunion. « On s’est arrêté sur les modalités de démontage plus précises, a indiqué Gaël Yanno, premier adjoint au maire, au sortir de l’entrevue. La première case qui sera démontée sera celle de l’aire Djubea-Kapone d’ici la fin de la semaine, et les autres suivront. »
L’élu rappelle que la position de la mairie n’a pas changé depuis le début, c’est-à-dire la demande du « strict respect de l’accord signé le 20 septembre », avec le Comité 150 ans après, le gouvernement et l’Etat. Un accord dans lequel le gouvernement et le Comité 150 ans après s’étaient engagés à un démontage des cases le 30 septembre, suivi de quelques travaux de remise en état du parking municipal.
Ce vœu a, pour le moins, stagné depuis la fin de la Fête de la citoyenneté, les discussions allant bon train entre les partisans du maintien des cases à Moselle et ceux du respect des engagements.
Mais Gaël Yanno souligne que, ces derniers jours, la construction de la case commune a été stoppée, les rondins de construction emportés, et l’estrade avec la sono retirée. « C’est ce que la mairie avait demandé et nous avons pu le vérifier », précise-t-il. La ville suivra du même œil la suite des opérations, sans s’interdire une aide logistique au transport, si besoin.

Efforts : « Nous avons dévolu la gestion du démontage au Comité 150 ans après, pas au collectif [Une tribu dans la ville], souligne Anthony Lecren, pour le gouvernement. Ce qui est important c’est que, lundi, Georges Mandaoué et moi-même avons audité les représentants du collectif. Ils ont beaucoup évoqué la frustration face à un refus catégorique de maintenir les cases. On s’est aperçu très vite que ça pouvait donner lieu à des étincelles. D’où notre implication dans le dossier. »
Le membre UC du gouvernement se dit « plutôt satisfait » de l’issue trouvée et voit dans la solution d’installation pérenne quai Fed « un projet qui permet d’afficher le travail commun et l’ensemble des efforts consentis

Quel projet quai Fed ? L’installation des huit cases représentant chaque aire coutumière sur le quai Fed ouvre l’opportunité d’y créer un intéressant projet culturel, touristique, ou les deux à la fois.
« On va pouvoir réfléchir à quel type d’activités on pourrait développer dans ces cases, explique Anthony Lecren. On peut peut-être reparler du projet initial parce qu’il était beau. Celui d’avoir une représentation de l’espace ancestral par aire, où chaque communauté se retrouvait et cheminait dans les sentiers coutumiers vers les autres. » Pour l’instant, « l’aménagement du terrain ne va pas coûter grand-chose, poursuit-il. Mais il y a un certain nombre de normes à respecter. »
Bérengère Nauleau
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