Réponse à la centaine de personnalités qui ont signées
une tribune dans le journal Libération le 10 octobre 2019, où ils
apportent leur soutien aux indépendantistes Kanaks Néo calédoniens. A noter que
ce jour-là, les signataires de l’Accord de Nouméa se réunissaient à paris pour
débattre des conditions du deuxième référendum (le premier ayant déjà tranché pour
que la Calédonie reste Française).
Lien vers la tribune : Tribune : un-collectif-de-personnalités
Cents personnalités, en leur âme et conscience,
Veulent au peuple kanak
donner l’indépendance.
Ils signent une tribune qui parait le jour
même
Où les gens concernés débattent du
dilemme.
Car ces nouveaux prophètes, au savoir
dogmatique,
Trient la population par origine ethnique.
Ils ne sont pas racistes, soyez en
assurés,
Mais leur priorité, c’est le peuple
premier.
Ainsi dans leur tribune, qui devient
tribunal,
Ils voient les pro-français comme force du
mal.
Ces personnalités, à des degrés divers,
Voient la Calédonie quelque peu de
travers.
Connaissent-ils l’histoire de ce lointain
pays,
Pour s’arroger le droit de la faire Kanaky ?
Une poignée d’entre eux s’en disent
spécialistes,
Mais sans avoir la vie de
ceux qui y habitent !
Seul le peuple Kanak a des droits invincibles,
Les autres individus sont, pour eux,
inaudibles.
Ils ont mêmes oublié, qu’avant la colonie,
Les tribus se battaient et étaient
ennemies.
Vingt-huit langues parlées montrent la
dispersion,
De gens qui étaient loin de faire une
nation.
Ils oublient le passé de guerres
coutumières,
Et nient des rituels qui furent
sanguinaires.
Ils oublient que les clans structurent
leur société,
Où, sans le droit français, la femme n’est
qu’un objet.
Ils refusent de voir les apports de France,
Au système coutumier en pleine
déliquescence.
Ils oublient que les langues, qui
n’étaient que parlées,
Sont maintenant écrites grâce à nos
facultés.
Et même leur sénat, qu’on appelle
coutumier,
Demeure une invention de notre état
français.
Même si leur culture est vraiment
authentique,
Avec la république, elle devient synchronique.
Ils oublient que
colons et autres expatriés
Ne sont pas forcément venus de leur plein
grès.
Transportés, déportés, relégués,
communards,
Ont mis dans cette terre, leurs sangs et
leurs espoirs.
Ils passent au second plan ces peuples non
kanaks,
Eux qui, pour cette terre, ont mouillé la
casaque !
Japonais, javanais, indonésiens ou viets,
Tous ceux qui sont ici ne furent pas à la
fête.
Ils cachent leur mépris envers les
zoreilles
Qui ne seraient venu que pour faire de
l’oseille,
Mais qui ont surtout su partager leurs
savoirs,
Développer le pays et en faire un terroir.
Bref, ils passent à la trappe une
majorité,
Avec comme argument qu’ils sont venus …
après.
Si le peuple premier, acté par l’ADN,
A été reconnu pour étouffer les haines,
Faut-il, pour le futur, faire de la gêne
ethnique
La base d’un pays, déjà pluriethnique ?
Cent personnalités prétendent décider
Pour cent mille électeurs qui doivent
s’exprimer !
Savent-ils que déjà le droit a raboté
Un corps électoral trié sur le
volet ?
Que le droit coutumier prime la fiscalité,
Et que les non kanaks,
payent toujours les frais ?
Ils plaident, crânement, pour l’honneur de
la France
Qu’ils piétinent lâchement avec leur
exigence.
La France n’aurait pas tenu toutes ses
paroles ?
Mais fut-elle la seule dans cette
parabole ?
Ils devraient regarder tous les apports
sociaux,
Écoles, logements, et progrès médicaux,
Routes, électricité, et autres adductions
d’eau,
Que la France à payer avec leurs impôts.
Ils refondent l’histoire par des choix
sélectifs,
Les non kanaks étant,
de fait, dépréciatifs.
Ils citent des traités*, les qualifient d’iniques,
Bien que conforment aux droits de ces
temps historiques.
À croire qu’ils ignorent l’histoire du
monde entier,
Façonnés par les guerres, à grand coup de traités.
Doit-on remettre en place tous les peuples
premiers,
En gommant de l’histoire bien des
réalités ?
* Traités passés au cours de l’année 1854 (voir photos en fin de post)
Professeurs, ethnologues, parmi ses grands
esprits,
Cachent-ils volontairement ce qui les
contrarient ?
Les prises de possession, taxées
d’iniquités,
Pourraient être la suite d’un pacte
censuré.
Un acte d’allégeance* signé dix ans plus tôt
Au bon vouloir des gens de la terre d’Opao**.
* Acte signé en janvier 1844 (voir photos en
fin de post)
** Opao = Nouvelle Calédonie ?
L’acte administratif de prise de
possession,
Ne fait que valider, le choix d’une
protection,
Concédant à la France une souveraineté
Que les chefs d’Opao acceptèrent de donner.
Le temps s’est écoulé et certains font le
tri,
Entre les bons traités et ceux qui sont
honnis.
Seul un acte formel est mis sur le devant,
Effaçant, sans scrupule, le premier
agrément.
Promesses non tenues ? Revirement
de l’histoire ?
Nouvelle génération recherchant le
pouvoir ?
C’est le peuple Kanak, sur la terre de ses
vieux,
Qui refuse de voir le choix de ses aïeux.
Épilogue.
Je ne reproche pas à ces cent personnages,
D’avoir des convictions, et de les mettre
en page.
Mais juste de le faire sans mesure ni
partage,
De l’assener en dogme à tout leur
entourage.
Contrairement à leurs dires, il est des
partenaires,
Qui depuis des années discutent avec leurs
pairs,
Et pensent que l’avenir n’est pas
l’indépendance,
Mais bien la garantie d’être vraiment la
France.
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Acte en date du 1° janvier 1844 |
Actes en date de 1853 |
c'est bien de rappeler l'histoire!
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