vendredi 16 août 2013

Présidence du congrès : aux grès des cons ?

Ou : Les électeurs déçus l’ont peut-être cherché !
Inspiration : « les citoyens loyalistes en ont ras le bol !!! »
* voir texte ci-dessous
LNC du 9/8/2013 « Wamytan revient au perchoir »
Voir en fin de post
Je viens de recevoir,
Dans un mél amical,
Un écrit péremptoire
D’un citoyen local.


Il dit sa déception
Envers une droite locale,
Qui, par ses prétentions,
Peut nous être fatale.


Sur Calédonie Ensemble …
Il a, bien sûr, raison de redire que Gomès
Dispose d’un égo pour le moins très obèse ;
Qu’il spécule seulement contre son propre camp,
Qu’il ne choie l’électeur qu’en tout démolissant.
Qu’il devint député à cause d’un drapeau,
Qui pourtant rappelait que nous sommes tous égaux.
Ainsi les « pro-français »  ne votèrent pas pour lui,
Mais pour punir un RUMP qu’ils n’avaient pas compris.

Sur le RUMP …
À cause d’un défaut de communication
Le RUMP se retrouve pourri de division.
Yanno sort son ego : n’étant plus député,
Il impute l’échec à ses anciens alliés.
Le RUMP passe la main, laissant le LMD
Être le candidat qui rassemble au congrès.
In fine il préfère, plutôt qu’à l’arrogance, 
Aux indépendantistes, laisser la présidence.

Sur les indépendantistes …
Les indépendantistes, s’unissent pour leur cause,
Faire un pays Kanak qui ne soit que leur chose.
Tout leur est favorable : l’accord de Nouméa,
Les pensées onusiennes qui nous donne le la !
Même le droit des peuples de disposer d’eux-mêmes,
Leur permet de jeter sur nous leur anathème.
Alors ils doivent s’unir le temps d’une élection,
Après l’indépendance, ils se déchireront … !

Sur les Calédoniens …
Pour les calédoniens, il est temps de gémir,
Après avoir voté sans vraiment réfléchir.
Ils ont plébiscité l’accord de Nouméa
Qui, vers l’indépendance, nous mène à grand pas.
Puis au législative ils donnèrent à Gomès
Une légitimité qui maintenant leur pèse.
Car la démocratie n’est pas ce qu’elle parait,
Les électeurs, souvent, se laisse embobiner.

 … profondément déçus :
L’accord de Nouméa nous met dans une impasse ?
Des élus trouveront un bon tour de passe-passe.
Peut-être jouerons-nous quelques prolongations
D’un statut ambigu cachant ses prétentions ?
Les spécificités que beaucoup ont voulues,
Sont des égalités que nous avons perdues.
Les compétences acquises donnent une liberté
Qui risque de servir quelques fraternités.

Les liens avec la France deviennent si ténus,
Que demain, à coup sûr, beaucoup seront déçus …

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Les Nouvelles Calédoniennes du 9/8/2013
Wamytan revient au perchoir

Un an après, Roch Wamytan retrouve la présidence du Congrès. Cette fois, les deux candidats du camp non-indépendantiste ont maintenu leur candidature. Le point de non-retour semble être dépassé entre Calédonie ensemble et le Rassemblement.
A l’issue du troisième tour de scrutin, Roch Wamytan a récupéré la présidence du Congrès détenue auparavant par Gérard Poadja.

Cette fois, il n’y a eu ni « désistement républicain » ni prise en compte de la victoire de Calédonie ensemble aux élections législatives de 2012. Et comme on pouvait s’y attendre, c’est l’indépendantiste Roch Wamytan qui a été élu, au troisième tour de scrutin, à la présidence du Congrès. Le grand chef de Saint-Louis l’a emporté à la majorité relative par 23 voix (le plein des suffrages indépendantistes). Simon Loueckhote, qui s’était désisté l’an dernier au troisième tour, s’est cette fois maintenu et a obtenu les 17 voix du groupe « Engagement pour une Calédonie dans la France », qui réunit le Rassemblement, le LMD, l’Avenir ensemble, Didier Leroux et Nathalie Brizard. Le président sortant, l’élu Calédonie ensemble, Gérard Poadja, a terminé la course avec les 13 voix du groupe Calédonie ensemble, renforcé de Slipeleto Muliakaaka, qui vient de quitter le Rump, et de Jean-Luc Régent (ex-RPC).

Proclamation. Une personne s’est abstenue lors de ces trois tours de scrutin. Il s’agit d’Alexandra Malaval-Cheval, ex-Rassemblement, désormais membre du MPC de Gaël Yanno qui avait appelé en vain à une candidature unique du camp loyaliste. Pour l’élection des huit vice-présidents, Alexandra Malaval-Cheval a en revanche apporté sa voix au groupe « Engagement pour une Calédonie dans la France », afin de ramener de quatre à trois le nombre de vice-présidents indépendantistes. Alors que son vote n’aurait rien changé s’il s’était porté sur Calédonie ensemble. A la proclamation du résultat, les membres du Rassemblement ont applaudi timidement tandis que ceux de Calédonie ensemble avaient le visage fermé. Et c’est un Roch Wamytan presque surpris du résultat final qui s’est assis dans le fauteuil de président qu’il avait quitté le 28 août 2012. Il a prononcé un discours relativement consensuel et fort peu politicien. Il a affirmé que le Congrès est le lieu par excellence où se pratique « la mise en œuvre de l’accord de Nouméa, du rééquilibrage et de la construction du destin commun. »

Émancipation. Il a même lancé une forme d’appel à la sagesse de l’ensemble des élus. « Chacun de vous est ici par la volonté du peuple calédonien. C’est vous qui forgez la loi. C’est vous qui façonnez le visage de la Calédonie de demain. » Et d’ajouter que l’accord de Nouméa est un accord d’émancipation et de décolonisation. « C’est un véritable défi qui doit nous amener à dépasser nos querelles partisanes, même si chacun ici se départage sur la question du lien que la Calédonie doit entretenir avec la France. Mais au-delà de cette opposition, nous sommes liés, attachés par l’accord de Nouméa. » Pas de grande surprise côté programme. Roch Wamytan a annoncé qu’il s’inscrirait dans la continuité des actions entreprises quand il présidait le Congrès, entre avril 2011 et août 2012. Il a notamment évoqué les commissions spéciales vie chère, fiscalité. Au passage, il a salué son prédécesseur, Gérard Poadja, pour avoir « poursuivi ses initiatives, notamment dans le renforcement des relations interparlementaires. » « N’oublions pas que notre responsabilité est de faire en sorte qu’au terme de l’accord, et sans préjuger de l’issue du scrutin, la Nouvelle-Calédonie puisse assumer pleinement son destin et son émancipation politique, si les citoyens en décident ainsi. »

Repères

Perte : En perdant la présidence du Congrès, Calédonie ensemble perd un levier de poids, mais perd aussi des moyens humains et matériels qui ne faciliteront pas la conduite de sa future campagne électorale.
Un président de Congrès a droit à sept budgets collaborateurs (de 400 000 F chacun). Le premier-vice président tout comme le président de la commission permanente ont droit respectivement à quatre budgets collaborateurs, également de 400 000 F.

Djaïwé premier VP : C’est l’élu Uni-FLNKS qui décroche la première vice-présidence du Congrès. Les suivants sont Isabelle Ohlen (Avenir ensemble), Léonard Sam (Calédonie ensemble), Caroline Machoro (UC), Rusmaeni Sanmohamat (Rassemblement), Jacques Lalié (FLNKS), Philippe Michel (Calédonie ensemble) et Pascale Doniguian (LMD). Les deux secrétaires sont Nadia Heo et Nathalie Brizard, les deux questeurs sont Louis Kotra Uregeï et Dominique Daly.


Réactions : Jean-Pierre Djaïwé, Palika
« Preuve de l’unité indépendantiste »
« Nous sommes satisfaits de l’élection de Roch Wamytan. C’est le candidat que nous soutenions. C’est sûr que les indépendantistes ne sont pas majoritaires au Congrès, mais aucun parti, pris séparément, ne l’est. Les indépendantistes ont su, eux, faire la preuve de leur unité. Et je pense que Roch Wamytan a prononcé un discours consensuel. C’est important. Il a dit qu’il fera en sorte que toutes les sensibilités politiques puissent s’exprimer, que le cadre qui nous attache reste l’accord de Nouméa, et que nous travaillons tous pour le pays. Quant aux affrontements entre partis non-indépendantistes, ils vont se poursuivre. Et s’ils ne font pas preuve aussi d’intelligence de leur côté, ils risquent de bloquer l’institution. »


Philippe Frédière
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